L’histoire du village

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Le village a été fondé vers la fin du Moyen-Age.

Sur le plan religieux, la paroisse était une possession de l’abbaye de l’île Barbe, comme l’atteste une bulle du pape Lucius III en 1183. On sait qu’en 1255, alors que le village s’appelait déjà Sainte-Croix, la paroisse dépendait directement du Siège métropolitain de Lyon et qu’en 1305 l’archevêque Louis de Villars en fit donation au chapitre lyonnais de Saint-Nizier, qui devait en garder le patronage jusqu’en 1789.

Comme seigneurie, la terre de Sainte-Croix appartenait en 1281 aux seigneurs de Montluel, qui semblent l’avoir vendue aux sires de Beaujeu avant 1286. Durant cette période, et après peut-être, Hugues Palatin (de la famille des Palatins de Dyo) en eut le fief. En 1325, alors que les luttes entre les comtes de Savoie et les dauphins du Viennois étaient à leur paroxysme (bataille de Varey), ces derniers ruinèrent une maison-forte du village qui appartenait à Albert de Fontanelle et dont on ne conserve aucune trace. Lors d’une autre chevauchée, en 1329, le dauphin du Viennois semble être repassé par Sainte-Croix, rasant cette fois le château.

Le fief resta au Dauphiné jusqu’en 1355, date du Traité de Paris où la terre de Sainte- Croix, qui avait été comprise dans la cession du Dauphiné à la France, fut rétrocédée à la Savoie ; elle restera sous la souveraineté des comtes savoyards jusqu’en 1536.

Le blason des seigneurs de Crues dans la chapelleFrançois ler, qui ambitionnait de conquérir une partie de l’Italie, envahit la Bresse et la Dombes en 1536 : Sainte-Croix allait dépendre de l’administration de la France pendant une vingtaine d’années. En 1559, le duc de Savoie reprit les pays de l’Ain pour quelques décennies. Mais le 17 janvier 1601, le Traité de Lyon ramena définitivement l’Ain, et donc Sainte-Croix, dans le giron du royaume de France.

Le milieu du 17e siècle marquera l’arrivée au château de Christophe de Crues, dont la famille « régnera » pendant près de deux-cents ans sur Sainte-Croix. Le fief sera vendu en 1828 à des négociants lyonnais dont un descendant, Bruno Faure, sera maire du village de 1888 à 1929.

Sainte-Croix a essentiellement été un village de laboureurs (seigle, blé noir). Cependant, d’autres cultures y ont également été développées ; jusqu’à la fin du siècle dernier, des vignes montaient à l’assaut des coteaux, mais le phylloxera eut raison d’elles.

Sainte-Croix vers 1920

Au 19e siècle, il y avait des chènevières et des ateliers de séchage et de broyage du chanvre ; le lieu-dit La Blanchisserie rappelle qu’on lavait les toiles le long de la Sereine, un peu en aval du moulin des Vernes. On peut aussi remarquer la présence de quelques mûriers à La Poterie : il s’agirait de la limite nord de cette culture en France.

La vie du village a été animée par de nombreuses poteries et tuileries, une scierie à vapeur et deux moulins à grains. Au fil des ans, se sont installés un charpentier, un charron, un matelassier, un sabotier, un maréchal-ferrant ... Pendant longtemps, le seul commerce subsistant a été un café-épicerie-mercerie-tabac et, peu à peu, trois restaurants ont ouvert.

Actuellement, les trois restaurants fonctionnent toujours et font une bonne part de la renommée de la commune.

A noter

Téléchargez ci-après un article sur l’histoire de Sainte-Croix et paru dans la revue ’’Dombes’’ n° 30 en 2009.

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Article Revue Dombes 2009 avril 2013 PDF - 2 Mo
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