Histoire et patrimoine

Histoire

Sous l’Ancien Régime, Dagneux faisait partie du mandement de Montluel, subdélégation de Trévoux, bailliage, de l’élection de Bourg et de l’intendance de Dijon.

En 1792, lors de la création des communes, elle est rattachée à la grande commune de Montluel, en même temps que les paroisses de Saint-Étienne, Saint-Barthélémy, Jailleux, Romanêche et même La Boisse. Alors que cette dernière recouvre très rapidement son indépendance, il faudra attendre un décret de Charles X, en 1829, pour que Dagneux recouvre son identité propre.

C’est pendant cette période d’annexion que nombre de Dagnards ont joué de leurs relations pour obtenir que Dagneux puisse enfin avoir de nouveau un curé desservant (au lieu d’un vicaire occasionnel) et surtout une administration communale propre, empêchant ainsi de faire bénéficier Montluel des recettes d’impôts des habitants de Dagneux sans que ce hameau en soit bénéficiaire. Parmi ces défenseurs acharnés, on pouvait compter la comtesse Ruolz de Mandelot, connue à l’époque pour ses poésies.

Le Chapitre de Saint-Paul de Lyon nommait à la cure. L’église de Dagneux faisait partie des dotations primitives du siège métropolitain de Lyon qui en reçu confirmation le 15 juin 885 de Charles le Gros, puis le 18 mars 892 de Louis l’Aveugle, et au mois de mai 910 du pape Serge III. Le 25 juin 1103, l’archevêque Hugues la céda au chapitre de Saint-Paul. Dagneux formait une obédience de Saint-Paul qui y possédait des rentes nobles et des revenus considérables. Le curé percevait pour son entretien une partie des blés et la totalité de la paille des seigles de la dîme, en vertu d’une transaction de 1261. Au XIIIe siècle, il existait une récluserie de femmes.

D’un point de vue administratif, la paroisse de Dagneux dépendait de l’archiprêtré de Chalamont, du chapitre de Montluel (à partir de 1530), du diocèse de Lyon jusqu’en 1823 puis de celui de Belley-Ars. Avant que la paroisse ne soit rattachée à celle de Montluel en 1988, le curé de Dagneux avait la charge de celles de Balan (1927-1957) puis de Bressolles (1957-1988). Dès lors, la commune connaîtra une renaissance qui lui apportera à la fois croissance et modernisation malgré le territoire réduit qui lui a été accordé en 1829.

Aujourd’hui, dotée d’une zone artisanale vaste et toujours en développement, la commune connaît un accroissement important de la population.

notre ville, Dagneux, est traversée dans sa longueur par la Route départementale 1084, dont le tracé suit celui de l’ancienne route royale aménagée entre 1742 et 1770. Située à une altitude de 200 mètres, ses coordonnées géographiques sont 45° 51’ de latitude et 5° 04’ de longitude.

Dagneux, qui fait partie du canton de Montluel et de l’arrondissement de Bourg-en-Bresse, se trouve dans le département de l’Ain, au sein de la région Rhône-Alpes. Avec une population de 4807 habitants, cette commune possède une riche histoire.

Autrefois connue sous les noms de Dagnacus, Danniaco, et Dannieu, Dagneux est à la fois la plus ancienne paroisse, la plus jeune commune, et le plus petit territoire du canton, couvrant seulement 665 hectares. Ses multiples facettes en font un lieu unique et charmant à découvrir.

 

Notre patrimoine

Le Château Chiloup

Initialement maison forte lors de sa construction au XIVème siècle, l'édifice a peu à peu évolué vers ce qui s'apparente à une grande maison bourgeoise.
La première construction daterait de 1330 à l'initiative de Guichard de Chiloup, apparenté à la seigneurie de Montluel. Par la suite l'édifice appartient à la famille Des Crues de Sainte-Croix. Au XIXe siècle, le château passe entre les mains des marquis de Ruolz.
Ce château était mentionné sur la carte de Cassini au XVIème siècle.

Il s'agit d'une grosse bâtisse rectangulaire de trois étages surélevée en son centre d'une tour carrée qui domine l'ensemble., et encadrée de deux hautes et fines échauguettes coiffées de toits pointus. A droite, une tour ronde et crénelée de deux étages est reliée au bâtiment principal par une courte galerie surélevée au XXème siècle d'un étage.
Elle se situe au centre de Dagneux, le parc est ouvert à tous mais pour l’instant, le château est interdit au public.

Le Lac Neyton

Le lac Neyton, réputé pour son eau ferrugineuse, a été commercialisé avec succès jusqu’au début de la Première Guerre mondiale. L’affaire était florissante, au point qu’un projet de construction d’une ligne de chemin de fer jusqu’à la source avait été envisagé, mais il n’a pu voir le jour faute de financement.
Jusqu’aux années 1920, une guinguette animait les lieux, attirant de nombreux visiteurs.
En 1970, la commune est devenue propriétaire du lac et a créé une zone de pêche et de loisirs, offrant ainsi un cadre privilégié aux habitants et touristes.

Prairie des 21 fusillés du 12 juin 1944

Le 12 juin 1944, vers 18h, vingt hommes et une femme sont fusillés par les Allemands dans une clairière au lieu dit « Moulin Givry », en bordure de la route reliant Pizay à Montluel, sur la commune de Dagneux.
Ces prisonniers sont Français, Suisses, Polonais, Allemands, Italiens, Russes ou encore Roumains et viennent tous de la prison de Montluc à Lyon où ils ont été emprisonnés car Résistants, Juifs ou encore réfugiés.
Depuis janvier 1943, la prison de Montluc sert de lieu d'internement pour des milliers de personnes qui sont par ailleurs interrogées par la Gestapo à l'Ecole de Santé militaire.
En ce printemps 1944, les exécutions arbitraires se multiplient en représailles à l'avance des armées alliées et à la multiplication des actes de résistance.
Ainsi entre avril et août 1944, plus de 600 prisonniers sont extraits de Montluc "sans bagage" pour être exécutés dans une trentaine de lieux autour de Lyon.
Parmi ces lieux, cette petite prairie à l'abris des regards.

Ce 12 juin 1944, en cette fin d'après-midi, toutes les personnes amenées ici seront fusillées. Toutes, sauf une.
C'est grâce au témoignage de ce rescapé que nous pouvons aujourd'hui connaître plus précisément le déroulement de ce massacre.

Les prisonniers exécutés ont été enterrés au cimetière communal.